Tendances
Print ou digital, le match environnemental
Économiser du papier, de l’encre, du transport… à première vue, le digital est le candidat idéal pour remplacer les supports imprimés, pas franchement planet friendly. Et si on faisait le point sur quelques idées reçues pour une communication responsable ?
C’est un fait et, ce, à chaque étape. La fabrication des papiers et cartons, très énergivore, a également un impact fort sur les ressources naturelles.
À cause de certaines encres, certains solvants ou vernis, l’impression est génératrice de pollution de l’air, de l’eau. Elle nécessite parfois beaucoup d’énergie, par exemple pour le séchage. Enfin, certains supports imprimés ont une durée de vie limitée dans le temps, entraînant la production d’importantes quantités de déchets.
kg de papier
Selon l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Énergie), les entreprises consomment en moyenne 75 kg de papier (l'équivalent de 30 ramettes) par personne et par an en France.
D’abord, on pense au choix du papier : recyclé, à faible grammage, certifié FSC ou PEFC, non blanchi au chlore… Avoir l’environnement à l’esprit, dès la conception de la maquette (choix des polices, des couleurs, de la trame d’impression, des finitions…) peut réduire considérablement la consommation en encres. La fin de vie d’un support imprimé a aussi son importance : trié puis recyclé, il pourra être valorisé.
1 arbre sur 5
Sur la planète, un arbre sur cinq est abattu pour fabriquer du papier. 17 % du bois utilisé provient de forêts vierges.
Pour fabriquer 900 kg de papier recyclé...
... il faut une tonne de vieux papiers… et trois fois moins d'énergie, vingt fois moins d'arbres et cent fois moins d'eau que pour fabriquer du papier non recyclé.
S’il permet d’épargner les arbres et d’économiser l’énergie que nécessitent la fabrication de papier et l’impression, il a toutefois un impact environnemental et sociétal. Moins visible, moins concret, il est pourtant loin d’être négligeable. La fabrication des devices (ordinateurs, tablettes, smartphones…) entraîne l’exploitation massive et potentiellement dangereuse de certaines ressources naturelles (pas toujours renouvelables). Pour faire fonctionner ces appareils, faire tourner les infrastructures et data centers, il faut de l’énergie et il en faut beaucoup !
Internet et les nouvelles technologies représentent 10 % de la consommation électrique mondiale, pour 51 % d’humains connectés.
Pour en savoir plus sur l’impact environnemental d’Internet dans le monde, voir l’infographique réalisée par e-rse.net.
L’écoconception est un levier capital pour qui veut communiquer de façon responsable via des supports numériques. La conception technique et le développement d’un site ou d’une application doivent privilégier les solutions permettant d’optimiser le temps de chargement, le stockage des données, entre autres. Côté graphisme, de nombreuses bonnes pratiques sont à explorer : choix des polices, des couleurs, poids des images… jusqu’à l’optimisation des pages pour une impression économe. Enfin, on sera également attentif aux problématiques d’hébergement (notamment en choisissant un hébergeur « vert ») et on adaptera son contenu au digital (en compressant les documents et fichiers multimédias, en écrivant concis ou en optant pour un découpage pertinent pour les contenus les plus longs…).
Durée de vie du support, habitudes du public visé, contexte de consultation… c’est en intégrant les enjeux environnementaux dès la conception de tout projet qu’on pourra, en amont et à chaque étape, compter les points pour faire le choix le plus éclairé, pertinent donc responsable en Print, digital et multicanal.